Yângâ tî Farânzi Sepe

Pandôo Sepe

aberration \a.bɛ.ʁa.sjɔ̃\ linô gâlï

  1. bübä
    • Le médecin attribua d’abord cet accès subit de violente émotion à une aberration d’esprit, […]. — (Walter ScottIvanhoé , traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Il avait conservé, de la très petite enfance, cette aberration douce, cette paisible sauvagerie qui garde l’enfant tout jeune contre la peur de la mort et du sang. À treize ans, il ne faisait pas beaucoup de différence entre un vivant et un mort. — (ColetteLa maison de Claudine , Hachette, 1922, réédition Livre de Poche, 1960, lêmbëtï 54)
    • Aimery crut avoir subi une aberration semblable quand il se réveilla de son mirage optimiste […]. — (Pierre LouÿsPsyché , 1927, lêmbëtï 85)
    • La caserne est l’école de toutes les aberrations. Elle est également le terrain le plus propice à l’éclosion des révoltes. — (Victor MéricLes Compagnons de l’Escopette , Paris: Éditions de l’Épi, 1930, lêmbëtï 28)
    • Il y a un passage étonnant, dans Du côté de chez Swann. Le grand-père du narrateur fait une visite de condoléances au père de Charles Swann, qui vient de perdre sa femme. En sortant de la chambre mortuaire, ils font quelques pas dans le jardin et M. Swann dit quelque chose comme : « Ah ! quel bonheur de se promener ensemble par ce beau temps… On a beau dire, la vie a quand même du bon ! » Et il a à peine fini de prononcer ces phrases qu’il se rend compte de leur aberration, mais il se contente de prendre un air stupéfait et de secouer la tête… — (Philippe DelermLa bulle de Tiepolo , Gallimard, 2005, collection Folio, âlêmbëtï 93-94)
    • Il représentait une véritable aberration vestimentaire. — (Hervé Jubert, Le Tournoi des ombres , 2013)
    • « De toutes les aberrations sexuelles, la plus singulière est encore la chasteté » , disait Remy de Gourmont.
      Ses contemporains étaient de son avis. Dieu merci !
      — (Laure Desroches, Sous l'édredon : le couple de1870 à 1914 , Genève : Éditions Crémille, 1994, préface)
    • Il sera prêt à tout donner à l’autre, à tout autre, sauf à donner à cet autre la parole, sa parole. Pathétique aberration : des narcisses prêts à tout donner et ne donnant rien. Ces paradoxes se retrouvent à tout bout de champ dans le social. — (Daniel Sibony, Don de soi ou partage de soi ? , Éditions Odile Jacob, 2000)

Âlïndïpa Sepe