amour
Pandôo
Sepeamour \a.muʁ\ linô kôlï
- ndoyê/ndöyê, bolingo, yëngö-terê
- […] car l’amour est fort comme la Mort. — (« Cantique des Cantiques VIII, 6, la Bien-Aimée » na La Bible de Jérusalem , gbïänngö tî A. Robert, P.S.S.)
- Non, l’amour, sentiment naïf et chaste qui se voile de pudeur et de fierté au sanctuaire du cœur, n’est point cette tendresse cavalière qui répand les larmes de la coquetterie par les yeux du masque de l’innocence ! — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit , 1842)
- […] l’entière affection de cet homme, qui répondit par un amour unique à un unique amour, tout avait réconcilié cette pauvre femme avec la vie. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon , 1844 ; 1855, édition Houssiaux)
- Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique? c’est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce , 1880, 12e éd., lêmbëtï 131)
- Déjà, Jacques aimait Yasmina, follement, avec toute l’intensité débordante d’un premier amour chez un homme à la fois très sensuel et très rêveur en qui l’amour de la chair se spiritualisait, revêtait la forme d’une tendresse vraie… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina , 1902)
- L’amour, par l’enthousiasme qu’il engendre, peut produire le sublime sans lequel il n’y aurait point de morale efficace. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence , 1908, chapitre VII La morale des producteurs, lêmbëtï 342)
- L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. L’amour a donné naissance au poète, puis au psychologue et, pour couronner l’humaine sottise, à cet enfonceur de portes ouvertes qui s’est baptisé psychanalyste. Le paladin du refoulement et l’écuyer servant la Haute Dame Libido. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette , Paris: Éditions de l’Épi, 1930, lêmbëtï 118)
- Personne que je sache, n’a encore osé dire que l’amour tel qu’on l’imagine de nos jours est la négation pure et simple du mariage que l’on prétend fonder sur lui. — (Denis de Rougemont, L’Amour et l’Occident , 1946)
- Je percevais au tremblement de leur voix, au miel de leurs paroles, cette terrible servitude qui les liait à ce qu’on nomme l’amour, d’un mot trop doux parce qu’on ne veut pas lui donner son véritable visage de bestialité et d’animalité. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes , L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, âlêmbëtï 32)
- Je veux mourir ès amoureux combats,
Soûlant l'amour, qu'au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes bras. — (Pierre de Ronsard, Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse )
- […] ce cœur qui s’ignorait soi-même avait tourné toutes ses pensées vers ses enfants, qu’elle s’était mise à adorer de toutes les forces virginales de l’amour maternel, le plus beau et le plus sain de tous. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas , 1858)
- De toutes les villes du département du Nord, Douai est, hélas! celle qui se modernise le plus, où le sentiment innovateur a fait les plus rapides conquêtes, où l’amour du progrès social est le plus répandu. — (Honoré de Balzac, La Recherche de l’Absolu , 1834)
- […] j’avais tâché d’en donner l’impression à Françoise en ne laissant pas paraître devant elle ma souffrance, parce que, même au moment où je l’éprouvais avec une telle violence, mon amour n’oubliait pas qu’il lui importait de sembler un amour heureux, un amour partagé, surtout aux yeux de Françoise qui, n’aimant pas Albertine, avait toujours douté de sa sincérité. — (« Albertine disparue » na Marcel Proust, À la recherche du temps perdu , 1927)
- Je regarde MM. les délibérants aux assemblées d’élection et les députés aux États-généraux comme des juges aux pieds desquels tous ceux qu’anime l’amour du bien public doivent apporter le tribut de leurs pensées. — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux , 13 Mbängü 1789)
- « Amour cérébral ? » Ne m’ennuyez pas avec cette sottise. Direz-vous que l’amour qui précipitait ces foules ingénues vers le tombeau du Christ était cérébral ? Et croyez-vous qu’on aime autrement la France ? — (Vercors, La marche à l’étoile , éditions de Minuit, 1943, éd. 1946, lêmbëtï 29)
- (Könöngö) nzërëngö-terê
- Elle accomplissait humblement et avec amour toutes les minuties de la vie vulgaire au Chalet, elle s’en servait comme d’un frein pour enserrer le poème de sa vie idéale, à l’instar des Chartreux qui régularisent la vie matérielle et s’occupent pour laisser l’âme se développer dans la prière. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon , 1844 ; 1855, édition Houssiaux)
- Dupin a reproché aussi aux Morvandeaux leur amour de la chicane. Ce reproche me surprend de la part d’un avocat-plaidant (de 1800 à 1811), mais enfin l’accusation est fondée. — (Abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique , Tours, impr. Bousrez, 1895, lêmbëtï 48)
- Le soir est venu. Il se lève une grande lune ronde, un grand plateau d’étain que doivent considérer avec amour, en ce moment, l’artilleur à barbe noire et le ténor. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914 , 1916)
- Cette glace fondait un tantinet à midi mais regelait le soir, et, chaque matin, on commençait par la repolir avec amour. — (« Deux Veinards » na Louis Pergaud, Les Rustiques, nouvelles villageoises , 1921)
- büngbïngö-terê
- Qu’il me baise des baisers de sa bouche.
Tes amours sont plus délicieuses que le vin ;
L’arôme de tes parfums est exquis. — (« Cantique des Cantiques, I, 2, la Bien-Aimée » na La Bible de Jérusalem , gbïänngö tî A. Robert, P.S.S.) - 3º L’amour physique. […] Tout le monde connaît l’amour fondé sur ce genre de plaisir; quelque sec et malheureux que soit le caractère, on commence par là à seize ans. — (Stendhal, De l’Amour , 1822)
- Pourtant, comme il arrive à quelques officiers que leur vie errante et des timidités cachées sous une apparence martiale ont condamnés à des amours de passage, Scilly connaissait trop peu les femmes pour apprécier combien était réelle cette naïveté et à quelle profondeur d’ignorance du mal vivaient les deux Marie-Alice. — (Paul Bourget, Cruelle Énigme , 1885)
- Le crapaud manque de tendances sociales. C’est un solitaire, un ermite. Sauf au printemps pour l’amour, il ignore ses semblables. — (Jean Rostand, La vie des crapauds , 1933)
- Née d’amours fugitives à l’avant dernier printemps, Fuseline, la petite fouine […], était, […], venue de la lisière du bois de hêtres et de charmes. — (« L’horrible délivrance » na Louis Pergaud, De Goupil à Margot , 1921)
- Car l’amour est un art, comme la musique. Il donne des émotions du même ordre, aussi délicates, aussi vibrantes, parfois peut-être plus intenses. — (Pierre Louÿs, Aphrodite , 1896)
- Il y avait parmi ces Sauvages un vieillard nommé Chactas, qui, par son âge, sa sagesse, et sa science dans les choses de la vie, était le patriarche et l’amour des déserts. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou les Amours de deux sauvages dans le désert , 1801)
- Ils plaignent la famille des oiseaux, la bergeronnette […], et le rouge-gorge dont la rose, ses amours, s’effeuille au vent. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit , 1842)
- Moi, je crois sans vous faire tort, que vous avez quelque nouvel amour en tête. — (Molière, Dom Juan ou Le Festin de pierre , acte I, scène II)
- Qu’il me baise des baisers de sa bouche.
- (Könöngö) limo
- C’est, dans un département lointain, une petite propriété que ne décore aucune boule en verre, et où l’œil le mieux exercé ne saurait rencontrer le moindre kiosque japonais, ni le prétentieux bassin de rocailles avec son amour nu en plâtre et son impudique jet d’eau qui retombe. — (« Ma chaumière » na Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière , 1885)
- […]; une colossale figure du « Temps », soulève Terre et cadran sur ses vigoureuses épaules, tandis que des anges joufflus, des Amours pour mieux dire, se jouent tout autour, voletant et dégringolant jusque sur le fronton. — (Gustave Fraipont, Les Vosges , 1895)
- La maîtresse de maison fait aussi distribuer dans la rue, dans les hôtels ou dans les gares, des cartes joliment ornées d’un amour ou d’un nu féminin et qui indiquent la nature et l’adresse de son établissement. — (Alain Corbin, Les filles de noce , 1978)
Âlïndïpa
Sepe- Karan, Elke, Kêtê bakarî tî Sängö: Farânzi, Angelëe na Yângâ tî Zâmani, 1st ed. , 1995 → dîko mbëtï