brouiller
Palî
Sepebrouiller \bʁu.je\
- woza
- Pourquoi ce bœuf impassible, et qui ne rumine même pas, semble-t-il attendre, pour ne pas brouiller l’herbe française avec l’herbe allemande ? — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914 , 1916)
- luba
- Voulez-vous donc laisser au gibier le temps de brouiller la voie ? Donnez du cor, mordious ! — (Michel Zévaco, Le Capitan , 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire », 1907, no 31)
- On m’a dit de brouiller mes traces, de rester dans un coin, sans bouger, et voilà un mois que je suis ici, au calme, au chaud. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs , 1944, réédition Cercle du Bibliophile, lêmbëtï 242)
- À l'inverse, sur le territoire d'Abbobsbrook, proche de la rivière, l'« autre chaîne » était tellement brouillée qu'elle en devenait inregardable. Il n'aurait servi à rien d'essayer de la capter. — (Adam Mars-Jones, Pied-de-mouche , gbïänngö tî Richard Cunningham, Éditions Jean-Claude Lattès, 2010)
- Brouiller du vin, remuer un tonneau, une bouteille de vin, en sorte que la lie ou le sédiment se mêle avec la liqueur.
- Brouiller une serrure, en déranger les ressorts, l’empêcher de fonctionner.
- Brouiller les verres d’une lunette, rendre troubles les verres d’une lunette, en détruire la transparence.
- Brouiller la vue, rendre la vue trouble.
- Brouiller le teint, causer une altération dans le coloris du teint.
- Ce mouvement de bile lui a brouillé le teint.
- Le temps se brouille, le temps se gâte.
- (Wapolïpa) bi kombûka
- Les affaires se brouillent de tous côtés.
- Son cerveau se brouille. On dit plus fréquemment dans ce sens embrouiller.
- Ces deux amis se sont brouillés.
- Il s’est brouillé avec toute sa famille.
- Se brouiller avec la justice, s’exposer aux poursuites de la justice par quelque méfait.
Âlïndïpa
Sepe- Musanji Ngalasso-Mwatha, Bakarî Farânzi – Lingäla – Sängö , 2013, OIF/ELAN/Présence africaine