Yângâ tî Farânzi Sepe

Palî Sepe

souffrir \su.fʁiʁ\ linô kôlï

  1. bâa pâsi
    • — Qu’est-ce que vous faites, en ce moment ?
      — Je souffre.
      — (Alphonse DaudetLa Doulou )
    • — Mourir n’est rien, c’est dans l’ordre, disait souvent Pascal. Mais souffrir, pourquoi ? c’est abominable et stupide ! — (Émile ZolaLe Docteur Pascal , G. Charpentier, 1893, chapitre IX)
    • La masse croit qu’elle souffre parce qu’elle subit une inique conséquence d’un passé qui était plein de violences, d’ignorance et de méchanceté […]. — (Georges SorelRéflexions sur la violence , 1908, chapitre V La grève générale politique, lêmbëtï 227)
    • Son pied gauche, dont l’orteil rongeait la chaussette dix fois raccommodée, déchiquetant les mailles et creusant sa trouée, le faisait souffrir cruellement. — (Victor MéricLes Compagnons de l’Escopette , Paris: Éditions de l’Épi, 1930, lêmbëtï 9)
    • — Je n’ai pas tellement peur de mourir, dit Maillat au bout d’un moment. C’est de souffrir que j’ai peur. — (Robert MerleWeek-end à Zuydcoote , 1949, réédition Le Livre de Poche, lêmbëtï 148)
    • Les hommes sont internés en Lituanie, dans les camps de Milejgany, Jewie et Roon où ils souffrent du froid intense, du manque de nourriture et d'eau potable, des conditions précaires d'hébergement, de la vermine et des humiliations. — (Philippe Nivet, La France occupée 1914-1918 , Armand Colin, 2014)
    • Souffrir cruellement.
    • Il souffre comme un damné.
    • Souffrir de la tête, de l’estomac, de la poitrine, etc.
    • Souffrir du froid, du chaud.
    • Souffrir de la faim, de la soif.
    • L’armée a beaucoup souffert dans sa marche, faute de ravitaillement.
  2. (Wambenze) kânga bê
    • Souffrir la douleur.
    • Souffrir le mal.
    • Souffrir les tourments, la persécution, le martyre, la mort.
    • Souffrir les injures, la faim, la soif, la pauvreté.
  3. (Wambenze)
    • Je n'aime pas les épinards, et j'en suis enchanté, car si je les aimais, j'en mangerais, et je ne puis les souffrir. — (Étienne Arnal : Mot attribué à Arnal par Pierre Larousse dans le Grand dictionnaire universel du XIXe sièclearticle « Caricature », tome 3, 1867, page 396 )
    • Catilina s’était entraîné à souffrir la fatigue, la faim et le froid.
    • Ne pouvoir souffrir une personne, une chose : avoir pour elle de l’éloignement, de l’aversion.
    • Cette marâtre ne peut souffrir les enfants de son mari.
    • Personne ne peut le souffrir.
    • Il est d’une insolence que je ne puis souffrir.
  4. (Wambenze) zîa lêgë
    • Souffrez, monsieur, que je vous le dise.
    • Je ne souffrirai pas que vous me parliez sur ce ton.
    • Souffre que je te dise que tu as trop sacrifié à la Vénus des carrefours. — (Anatole FranceL’Étui de nacre , 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, lêmbëtï 23)

Âlïndïpa Sepe

  • Karan, Elke, Kêtê bakarî tî Sängö: Farânzi, Angelëe na Yângâ tî Zâmani, 1st ed. , 1995 → dîko mbëtï